Questions d’urbanisme

La loi ALUR (Accès au logement et un urbanisme rénové) votée le 24 mars dernier prévoit le transfert d’ici trois ans du PLU (Plan Local d’Urbanisme) à l’échelle intercommunale. Les maires des communes restent décisionnaires quant à la signatures des permis mais le document de planification est élaboré à l’échelle intercommunale.

Pour nous c’est donc la CCTC qui sera compétente sur ce sujet et qui instruira à nouveau les documents d’urbanisme. A nouveau, parce qu’elle le faisait depuis des années avant que les communes ne prennent, il y a deux ans, la décision de transférer cette compétence à l’échelon communal : de l’art des prendre des décisions à contre-temps et de gaspiller l’argent public.

Le PLUI sera automatique sauf si 25 % des communes représentant 20 % de la population s’y opposent. Appliquée à notre territoire cette règle signifie que si la commune d’Aigues-Mortes ou celle de Le Grau-du-Roi s’y oppose le transfert ne se fera pas. Il semble que ce PLUI est d’un intérêt manifeste en agglomérations mais ne s’impose pas avec la même évidence pour nos trois villes plutôt autonomes dans leur développement.

Sur le fond cette loi encourage la densification de l’habitat, l’exploitation des espaces vacants en ville (dents creuses) et la préservation des terres agricoles. Il faut freiner l’étalement urbain : une ville comme Aigues-Mortes a doublé de surface en 15 ans, et le modèle du lotissement est un des plus consommateur d’espaces (sans parler du coût exorbitant pour la collectivité en entretien des réseaux et voiries).

C’est en fin de compte l’inondabilité des sols qui nous contraindra à la mesure mais on voit, à travers les attaques et protestations que suscite le PPRI (plan de prévention des risques d’inondation) que la sagesse n’est pas de mise. Certes une ville doit pouvoir évoluer et grandir : mais ne pourrait-on faire la part dans ces revendications du souci de l’intérêt général  et celui des intérêts particuliers pour la spéculation foncière?

 

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