Lettre aux élus de la CCTC

Sous la pression notamment des élus UMP du Grau-du-Roi, la majorité de droite à la CCTC s’apprêtait à évincer la nouvelle municipalité du Grau de toute responsabilité à la CCTC. Face à cette attitude déraisonnable j’ai écrit à tous les conseillers communautaires pour les alerter sur les dangers d’une attitude qui s’écartait  par trop de l’intérêt général.
De fait, lors d’une séance mouvementée lundi 14/04, Robert Crauste et Olivier Pénin finiront par obtenir deux vice-présidences à la CCTC.
 Mesdames, Messieurs,
Vous allez élire ce lundi 14 les président et vice-présidents à la Communauté de communes et les échos dans la presse ne sont pas rassurants pour l’avenir.
L’ambiguité vient de ce que l’intercommunalité est une institution jeune et un espace politique non stabilisé. Le changement de mode d’élection désoriente les élus. Ce ne fut longtemps (disait-on) qu’un espace technique où l’on discutait de tuyaux d’eau et de ramassage des poubelles. L’affaire des exécutifs de chaque commune, pas besoin d’élus d’opposition. Ce pourrait (semble souhaiter certains) devenir le théâtre d’affrontements partisans où se rejoueraient les joutes municipales.
Double erreur. Double incompréhension.
Les questions «techniques» sont souvent des questions écologiques et politiques majeures (la question de l’eau en est une à l’évidence). Le débat contradictoire y est nécessaire grâce à une juste représentation des forces politiques. Ainsi l’évolution (inachevée) du mode de scrutin va dans la bonne direction.
Mais l’intercommunalité est surtout un espace de projet commun des communes du territoire qui la constitue. Il n’existe pas (encore?) de démocratie communautaire mais seulement inter-communale.
C’est donc la représentation majoritaire élue dans chaque commune qui doit animer la vie communautaire. C’est le respect minimal que l’on doit aux électeurs du Grau-du-Roi de considérer qu’ils ont voulu que l’équipe de R. Crauste porte leur volonté au sein du conseil communautaire, au même titre que celle P. Mauméjean pour Aigues-Mortes ou de L. Pélissier pour St Laurent d’Aigouze.
L’idée que la CCTC pourrait se faire contre la municipalité du Grau-du-Roi est intenable. Si le maire du Grau-du-Roi – la principale commune contributive rappelons-le – ne se reconnaît pas dans le gouvernance de la CCTC, celle-ci restera impuissante pendant 6 ans. La proposition des trois vice-présidents du Grau-du-Roi doit être laissée au maire de cette commune.
Le citoyen que je suis s’inquiète de ce qu’une attitude peu lucide n’entraîne la paralysie d’une collectivité essentielle au développement de notre territoire.
Veuillez agréer, Mesdames, Messieurs, mes salutations distinguées.

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