Comment protéger et restaurer la qualité de notre eau
En préambule à la séance du conseil communautaire du 17/12 une présentation a été faite d’une étude préalable au plan de prévention et d’actions (PPA) concernant la protection et la restauration de la qualité de la ressource des deux captages d’Aimargues.
C’est là en effet qu’est puisée l’essentiel de l’eau que nous buvons, distribuée à nos robinets par la Lyonnaise des Eaux. Or la nappe souterraine est polluée aux pesticides, l’eau a plusieurs fois dans un passé récent dépassé les seuils admissibles de potabilité, et le captage a été déclaré «prioritaire» au titre du Grenelle : des mesures doivent être prises, d’abord sur la base du volontariat, puis, selon le bilan qui sera fait dans trois ans, qui seront imposées par arrêté préfectoral.
L’étude a tenté d’identifier les sources de pollution, principalement d’origine agricoles mais aussi industrielles ou provenant des routes, des collectivités (espaces verts) ou du domaine privé. Une zone de protection d’environ 1000 ha a été définie entre Aimargues et Gallargues (arrêté préfectoral du 15/03/2011). Les axes d’un plan d’actions sur cet espace seront la suspension ou la baisse des traitements phytosanitaires, le développement de l’agriculture biologique, et la sensibilisation des autres acteurs (collectivités, citoyens). Un nouvel arrêté préfectoral doit prochainement décider de ce PPA.
Concernant les mesures de qualité les nitrates sont durablement stables mais à un niveau non négligeable (entre 15 et 22 mg/l – la norme maxi est de 50 mg/l). Par contre les pesticides posent des problèmes nouveaux par la découverte de nouvelles molécules (métolachlore) ainsi que de produits de dégradation des pesticides qui possèdent par eux-mêmes ou par un effet cocktail des effets ou propriétés mal connus.
A noter que certains pesticides de la famille des triazines, interdits depuis 2003, ont été trouvés avec des valeurs en hausse en 2011, ce qui laisse penser, selon l’intervenante du Syndicat Mixte des Nappes Vistrenque et Costières, que les agriculteurs les utilisent encore!
La question de l’eau n’a pas fini de faire l’actualité : il sera notamment question cette année d’envisager ou non le renouvellement du contrat d’affermage avec Suez-Lyonnaise des Eaux. Dossier qui mériterait un large débat et sur lequel nous reviendrons.