Bulletin municipal n°9 – Aigues-Mortes – été 2012
Quelques remarques :
L’édito du maire aborde d’emblée la question de l’ancienne Halle de sports (salle Jeanne Demessieux) : comment peut-on vendre aux associations la réfection d’une salle vieille de 25 ans alors qu’un grand projet de «Maison de la Culture et des Associations» vient d’être tout simplement refusé par la majorité municipale? C’est hallucinant : la CCTC écrit au maire (le 16 janvier dernier) en proposant : «Je vais faire un grand lieu culturel sur ta commune» et le maire répond : «Non non je n’en veux pas». Pourquoi? Un caprice idiot, et, ne soyons pas naïf, quelques intérêts électoralistes et personnels mal compris. Ce que l’on perd enterre ici définitivement pour ce mandat avec cette décision de M. Bonato c’est la poursuite de l’intérêt général de la commune et de ses habitants.
Voir notre billet ici sur cette question.
A noter que cette question n’a pendant 2 ans jamais été discuté au conseil municipal.
Jeux d’enfants aux Boudres (page 8) : la municipalité «socialiste» défend un projet de jardin privé et payant pour enfants, sur un espace public propriété communale : c’est assez désespéré – et désespérant. Mais «certaines aires de jeux seront en accès libre» : Ah! ainsi quand les enfants des familles aisées joueront dans les plus belles animations les autres pourront regarder, ils seront tout près. C’est bien. C’est le côté social.
A noter que ce projet n’a pas été soumis au conseil municipal.
Le square du Puits Neuf (en photo page 13) : encore un aménagement où l’on aurait espéré un espace arboré, quelques centaines de m2 pour les enfants, et des bancs et des jeux… Non, on a arraché les grands pins et mis du goudron : 40 places de parkings, la bagnole d’abord!
A noter que ce projet n’a pas été soumis au conseil municipal.
Sur l’accessibilité aux handicapés (p. 13) le bulletin est prolixe mais j’ai déjà rappelé (voir le billet ici) que la commune ne satisfaisait pas aux obligations minimales de la loi handicap de 2005. Il faut savoir qu’aucun financement public n’accompagne un projet qui ne prend pas en compte ces exigences légales. Ainsi la commune se vante des aménagements effectués à l’école Charles Gros ou à la mairie pour lesquels elle n’avait tout simplement pas le choix. Mais la commission handicap, ses rapports et son programme de mise aux normes (eux aussi obligatoires) restent d’évanescents fantômes.
A noter qu’aucune discussion sur ce sujet n’a été proposée au conseil municipal.
Finances : enfin quelques éléments d’analyse financière après quelques années de disette dans le bulletin municipal, malgré l’obligation légale.
Le problème évidemment c’est que c’est illisible et bourré d’erreurs grossières. Un exemple pas innocent, on s’en doute : les deux premiers camemberts page 14 mélangent les chiffres de 2011 et de 2012. Les ratios sont obtenus de la manière suivante : on divise le montant constaté en 2011 par le montant anticipé en 2012 (qui n’est qu’une prévision), c’est parfaitement incongru et dénué de sens. Ainsi le ratio 2012 pour le chapitre 012 – charges de personnel est en réalité de 54,2% des dépenses de fonctionnement (et non 38%), ce n’est pas pareil du tout.
Le rapport de la CRC sur la gestion des années Jeannot passionne décidément notre maire : une pleine page dans le précédent bulletin municipal, cité ici dans l’édito, quatre pages intérieures, affiché en page d’accueil du site internet de la commune… Cela ne me dérange pas, je suis d’accord avec l’essentiel de ces critiques. Mais c’est quand même extraordinaire que l’on consacre 4 pages du bulletin à la gestion du précédent mandat sans pouvoir expliquer correctement aux habitants les bases de la gestion et de la situation actuelles.
page 27 : une nouveauté : le rappel des principales délibérations des derniers conseils, avec renvoi sur le site de la ville. Il arrive, semble-t-il que je sois lu.