Vranken (Listel) délocalise et ferme des usines
Selon le journal économique Les Echos – 29 mars 2012 :
«Vranken-Pommery a vu sa rentabilité plombée en 2011 par un lourd programme de restructuration. (…) En cause, la fermeture de son unité industrielle de Pommery à Reims. (…) Cette réorganisation a demandé des mois de négociations avec les syndicats, émaillées par 9 semaines de grève en 2010. Finalement, en jouant sur les départs à la retraite, 20 % de l’effectif a été supprimés sans licenciement.
Le groupe a engagé le même travail de rationalisation dans le sud pour ses vins rosés. (…) « En Provence, nous avons fermé une unité, (…) précise Paul-François Vranken, le patron du groupe. En Camargue, nous voulons tout centraliser sur le domaine de Jarras, à coté d’Aigues Mortes ». Ce projet en cours permettra encore des gains de productivité, avec près de 25 % de postes en moins.»
(suivre le lien suivant : Vranken Pommery plombé par des restructurations)
Le maire (PS) d’Aigues-Mortes, de son côté, se réjouit : forcément, puisque c’est sa ville qui récupère la mise. Que l’on ait déshabillé Pierre pour habiller Paul, que des employés restent sur le carreau, que ce patron assigne en référé des représentants syndicaux devant les tribunaux (comme en Champagne en 2010, suivre le lien : «Paul Vranken se prend pour Dieu alors…»), tout cela n’émeut pas beaucoup le «socialiste» et le maire se frotte les mains : c’est bon pour le bilan de fin de mandat. M. Bonato sait aussi bien vitupérer contre le «capitalisme financier» que faire des courbettes aux patrons du CAC40 sur le territoire de sa commune.
Il déjeune désormais, avec deux de ses proches élus, en compagnie de MM. Vranken et Lévi, pdg de Listel et Salins, à l’abri d’oreilles indiscrètes, au sein du club des mécènes, échangeant dit-on sur d’éventuelles contributions défiscalisées à sa politique culturelle, ça peut aider aussi pour une réélection.
Le transfert de l’usine d’embouteillage prévu depuis 2005 puis différé lors du rachat de Listel par M. Vranken est en cours.