Rythmes scolaires : 4 jours ou 4 et demi à Aigues-Mortes?

Le conseil municipal d’Aigues-Mortes vient de décider de ne profiter du délai légal pour reporter la modification de la journée scolaire à 2014. Nos « socialistes » n’ont pas été sympa avec Vincent Peillon, la droite a logiquement suivi. Je me suis abstenu (ainsi que Régis Vianet).

La question des rythmes est correctement traitée par la loi. Le problème de cette loi c’est qu’elle ne parle que des rythmes et pas de la durée des enseignements, des programmes pléthoriques, du statut des enseignants, du nombre d’élèves dans les classes, etc. Une pas très bonne loi sans doute.

Mais ce qui malgré tout était à saisir ici, c’est l’occasion d’associer l’ensemble des partenaires de l’école (enseignants, parents, associations, personnel d’animation, élus) pour un véritable travail commun autour de l’élaboration d’un projet éducatif local. Se mettre enfin autour d’une table pour réfléchir à la qualité du temps passé par les enfants dans l’école et autour, à la qualification des personnels qui les accompagnent, à l’engagement des parents dans l’espace public et à leur rôle dans l’espace privé, à la fonction du milieu associatif. Et qu’une équipe de coordination se crée sur un programme d’actions validé collectivement.

Voilà ce que la municipalité aurait pu décider de faire dans les sept mois qui nous séparent de la rentrée 2013. Voilà ce qu’elle aurait pu faire depuis cinq ans qu’elle occupe la mairie. Mais la municipalité actuelle ne le fera ni en 2013 ni en 2014 parce qu’elle en est incapable. Elle préfère parler des 50 000 euros que cette réforme pourrait nous coûter. Si la façon dont l’Etat se décharge est bien critiquable, l’argument est assez dérisoire pour qui a jeté un œil sur le budget de la commune : nous dépensons tout de même plus d’un million d’euros tous les ans pour le nettoiement de la ville, trois fois plus qu’en 2008.

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