Retard scolaire : les facteurs sociaux sont déterminants
L’Insee publie ce matin une étude analysant avec précision les conditions du retard scolaire à l’entrée en sixième. Le bilan est sans appel : la proportion d’élèves en retard dépend essentiellement de critères économiques et sociaux. Même si l’information ne surprend pas, elle confirme que « l’égalité républicaine » en matière d’éducation reste encore, largement, une chimère.
À l’échelle nationale, 12,3 % des élèves accusent un retard scolaire d’au moins un an à l’entrée en sixième (16,6 % des garçons et 11 % des filles). Mais, écrit sans ambages l’Insee, « plus le milieu social est élevé, moins les élèves ont de risques d’être en retard ». Et l’écart est considérable, puisque le risque de retard est presque sept fois plus important dans les milieux les plus pauvres ! La proportion d’élèves en retard est en effet de 3,6 % dans les milieux « très favorisés », et de 20,5 % dans les milieux « défavorisés ». Dans les zones urbaines sensibles (ZUS), le risque monte même à 21,7 %.
Naturellement, ces écarts se ressentent à l’échelle des territoires. Si l’Ile-de-France est la région qui a globalement le taux de retard le plus faible (9,4 %), elle comprend aussi l’académie la plus mal lotie du pays, avec un taux de retard de 14 % dans l’académie de Créteil, qui englobe les communes pauvres de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne. Sur de grandes agglomérations comme la région parisienne ou l’agglomération lyonnaise, la carte des retards scolaires recoupe donc très exactement celle des communes les plus pauvres – et au sein même des communes, la différenciation se fait par quartiers : « Au niveau des communes, note l’Insee, la forte association spatiale entre retard scolaire et précarité économique et sociale apparaît clairement ».
On notera aussi que les départements d’Outre-mer connaissent un taux de retard de 18 %. Mais ce chiffre est largement tiré vers le haut par la Guyane, qui détient le record toutes catégories du retard scolaire à l’entrée en sixième : 33,4 % des élèves.
L’Insee note enfin que la corrélation entre retard scolaire et niveau économique se fait dans les deux sens : le taux de retard scolaire peut aussi influer sur la composition sociale d’un quartier. En effet, « la réputation scolaire d’un quartier entre en bonne part » dans les critères de choix d’un nouveau lieu d’habitation. Sortir de ce véritable cercle vicieux est un véritable défi tant pour les maires que pour les services de l’Éducation nationale.
À l’échelle nationale, 12,3 % des élèves accusent un retard scolaire d’au moins un an à l’entrée en sixième (16,6 % des garçons et 11 % des filles). Mais, écrit sans ambages l’Insee, « plus le milieu social est élevé, moins les élèves ont de risques d’être en retard ». Et l’écart est considérable, puisque le risque de retard est presque sept fois plus important dans les milieux les plus pauvres ! La proportion d’élèves en retard est en effet de 3,6 % dans les milieux « très favorisés », et de 20,5 % dans les milieux « défavorisés ». Dans les zones urbaines sensibles (ZUS), le risque monte même à 21,7 %.
Naturellement, ces écarts se ressentent à l’échelle des territoires. Si l’Ile-de-France est la région qui a globalement le taux de retard le plus faible (9,4 %), elle comprend aussi l’académie la plus mal lotie du pays, avec un taux de retard de 14 % dans l’académie de Créteil, qui englobe les communes pauvres de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne. Sur de grandes agglomérations comme la région parisienne ou l’agglomération lyonnaise, la carte des retards scolaires recoupe donc très exactement celle des communes les plus pauvres – et au sein même des communes, la différenciation se fait par quartiers : « Au niveau des communes, note l’Insee, la forte association spatiale entre retard scolaire et précarité économique et sociale apparaît clairement ».
On notera aussi que les départements d’Outre-mer connaissent un taux de retard de 18 %. Mais ce chiffre est largement tiré vers le haut par la Guyane, qui détient le record toutes catégories du retard scolaire à l’entrée en sixième : 33,4 % des élèves.
L’Insee note enfin que la corrélation entre retard scolaire et niveau économique se fait dans les deux sens : le taux de retard scolaire peut aussi influer sur la composition sociale d’un quartier. En effet, « la réputation scolaire d’un quartier entre en bonne part » dans les critères de choix d’un nouveau lieu d’habitation. Sortir de ce véritable cercle vicieux est un véritable défi tant pour les maires que pour les services de l’Éducation nationale.
(article extrait de Maire info du 2 septembre 2014)