C’est une décision historique que vient de prendre l’agglomération de Montpellier en engageant un processus de retour de la gestion de l’eau en régie directe. 

Cette gestion était déléguée à Véolia depuis 1990. L’entreprise, sentant la fin, a tenté un curieux coup de poker en proposant de baisser de 50% le prix de l’eau, attitude qui laisse rêveur sur les profits indus réalisés pendant des années.

La majorité des conseillers moins quatorze abstentions ont décidé de « tourner la page, d’avoir une approche moderne, garante de transparence et respectueuse des enjeux de préservation des ressources », a expliqué Philippe Saurel, le président.

René Revol, vice-président chargé de la politique de l’eau, a expliqué les enjeux de ce débat exceptionnel en parlant de « rupture ». Puis décliné son propos sur des arguments économiques, sociaux, écologiques et politiques. En insistant sur le comité de suivi, composé d’associations et d’experts, qui sera mis en place fin juin, chargé de veiller au bon déroulement du processus qui va permettre à Montpellier Agglomération de revenir en régie.

« Nous devons accroître la maîtrise de la puissance publique sur ce bien de l’humanité, la propriété de tous et échapper aux intérêts mercantiles », a précisé René Revol.

Nous devons avoir un débat de la même qualité dans notre Terre de Camargue. La CCTC doit décider en 2015 du renouvellement ou non du contrat de délégation de la gestion de l’eau et de l’assainissement à Suez – Lyonnaise des Eaux.

Nous demandons que ce débat soit ouvert et transparent. Cette question relève d’enjeux majeurs de politique publique.