Le problème avec les arbres (1)

La plupart des municipalités ont un problème avec les arbres : ils gênent, ils encombrent, font des saletés, ont des bêtes, ils coûtent, ils font des feuilles, ils ont des racines, bref ils sont vivants. Alors souvent on les coupe.

On trouve ce genre de choses sur un blog voisin, c’est à Gallician. «Une mairie de droite» commente notre ami blogueur. Il avait peut-être une pensée pour l’avenue Feuchères à Nîmes. Ou l’avenue de Port-Camargue vers Carrefour 2000.

Gallician (Vauvert)

 

Mais voyons Aigues-Mortes : la rue des Aigrettes par exemple, c’est vers les Boudres. Ou la rue Jean Monnet (en face du collège) et la sciure fraîche pendant les fêtes de Noël.

rue des Aigrettes (A-M)

 

rue Jean Monnet (A-M)

La manière dont on traite les arbres est révélatrice d’un mode de gestion : quand on multiplie les pots décoratifs, les palissages trop rigoureux, les tailles brutales, les pieds enserrés dans le bitume, les arrachages de convenance, on peut à coup sûr en déduire que l’on à affaire à une municipalité peu respectueuse de ses administrés et peu regardante sur les principes de la citoyenneté. C’est une des leçons de l’écologie.

Tous les élus bien sûr vont se récrier : «Mais pas du tout, on adore les arbres, ils apportent de l’agrément, de l’ombre, de la fraîcheur, ils purifient l’air. On les coupe parfois parce que l’on ne peut pas faire autrement!» (?)

En fait les arbres ont trois exigences : de l’espace, du temps et de l’attention. Et ce sont les trois choses qui manquent le plus à ces élus : la place coûte cher, et puis il y a des bagnoles; le temps c’est celui qui nous sépare de la prochaine élection; quant à comprendre on veut bien mais les arbres on n’y connaît rien.

Alors les rues de tous les nouveaux quartiers, de ce point de vue, sont sinistrées et les espaces verts réduits à néant. Comme dans ce square (sic), à Aigues-Mortes. 

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