Encore la thalasso !??
Comment un projet fantôme peut-il faire couler autant d’encre?
En fait il y a deux projets : un dans les Salins, au fond de Quarante sous, on en connaît une esquisse par François Fontès. L’autre au Mas du Bosquet, dans les bâtiments de l’ancienne cave de Listel. Le premier, en zone inconstructible, a été abandonné par les Salins l’an passé. Le second a germé pour la campagne électorale.
Ce ou ces projets – que l’on nous ressort à chaque élection depuis les années 90 – ne se feront pas, ni l’un ni l’autre.
Je soupçonne la thalasso nouvelle version d’être une ruse de M. Vranken (PDG de Listel) pour obtenir de M. Bonato qu’il fasse pression sur l’Etat pour pouvoir changer la destination des caves du Bosquet et faire de l’accueil touristique. Il est notoire que la thalasso n’est plus aujourd’hui un investissement économiquement rentable. Cela finira sans doute par un hôtel-restaurant. Mais c’est une sacrée plus-value pour M. Vranken.
Et curieusement c’est la thalasso première version qui refait surface.
Le PDG des Salins est interrogé dans Midi Libre du 16-04 :
«Concernant celui (le projet) sur lequel travaillait M. Bonato, je n’en ai entendu parler que dans Midi Libre. Je ne le connais pas.» C’est étrange pour un projet qui était soi-disant ficelé et pour lequel les Salins avaient donné leur accord pour acheminer des saumures (dixit M. Bonato).
Puis le journaliste l’interroge sur «le projet de l’architecte Fontès» : «Les pouvoirs publics sont devenus très regardants sur les permis de construire en zone inondable. Mais il y a peut-être des solutions. Je ne demande qu’à rencontrer M. Fontès s’il a des projets.» Autrement dit, le dossier est clos.
Le maire l’évoque pourtant dans Midi Libre du 18-04 : «Je suis favorable à ce que nous nous repenchions sur le dossier de thalasso des Salins du Midi.» Sur le dossier Salins-Fontès il ajoute : «Ce dossier était bien avancé. Il a été bloqué par la mairie. Pourquoi? Je ne sais pas.» C’est curieux : les Salins eux-mêmes ont fait savoir qu’ils abandonnaient parce qu’ils n’avaient pas le soutien du conseil régional (financement) et de l’Etat (autorisation d’urbanisme). Et les terrains sont inconstructibles et protégés.
Il ne semble pas opportun de ressortir ce dossier bien plombé.