Débat d’Orientation Budgétaire (CM du 7 février 2013)

Longue présentation du maire qui lit un texte sur le contexte général, des éléments de bilan pour 2012 et des perspectives pour 2013. Toujours très peu de chiffres concernant le volet prévisionnel mais un peu plus de détail sur les intentions.

On apprendra – ou il sera confirmé pour les plus perspicaces – que le projet d’aire d’accueil des gens du voyage est définitivement enterré. Le maire a dit : «Nous avons des priorités et l’aménagement du Grand Site passe avant.» Les touristes avant les gitans. Quel symbole et quel renoncement!

A 15 jours du vote du budget (prévu le 21 février) rien ne sera dit sur les intentions en matière de fiscalité comme s’il s’agissait d’une simple variable d’ajustement dans l’écriture d’un budget, ce qui est idiot : la décision sur les taux est une décision politique majeure qui ne se prend pas sur le seul constat qu’il manque 30 000 euros pour boucler le budget. On amuse le conseil.

Toujours les mêmes débats autour de la dette, comme si les chiffres indiscutables n’étaient pas à la portée de tous dans les comptes administratifs de la commune. Passons. J’ai interpellé le maire sans ménagement sur les fariboles qu’il raconte publiquement selon lesquelles «la commune d’Aigues-Mortes est la seule commune du Gard – il dit parfois : de France – qui se désendette». Il y a des dizaines et des dizaines de communes qui se désendettent dans le Gard, parfois beaucoup mieux que nous. Le maire a jugé que j’étais «méchant» et a dit «assumer ses propos», je suppose qu’il voulait dire qu’il les maintenait ce qui est assez inquiétant vu leur caractère manifestement fantaisiste.

On reviendra bientôt sur les frais de personnel qui prennent un tour galopant. La masse salariale début 2008 était composée de la façon suivante : budget principal : 3 085 329; budget parkings : 391 280; budget office de tourisme : 173 596; budget Césam : 473 032 euros. Soit un total de 4 123 237 euros. En 2012 ce même poste budgétaire est annoncé à 5 516 149 euros, soit une progression de 34% sur le mandat ou encore 1 392 912 euros. Voilà qui pourrait bien être pour le coup un record dans le département!

Analyse précise du budget quand nous l’aurons, c’est-à-dire 5 jours avant le vote, qui devrait intervenir le 21 février. Rappelons que ce délai de 5 jours qui est le minimum légal est appliqué avec une savoureuse mesquinerie par le pouvoir actuel qui fait tout ce qui est imaginable pour éviter tout débat et toute vie démocratique. Une municipalité « normale » réunirait la commission des finances 2 ou 3 fois dans les deux mois qui précèdent et fournirait le projet de budget 15 jours ou 3 semaines avant le vote. Mais nous n’avons pas une municipalité « normale ».

 

 

 

 

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