Création d’un parc naturel marin

 

thons rouges

thons rouges

Une bonne, une excellente nouvelle enfin pour tous ceux qui aiment ou vivent de la mer : NKM vient d’officialiser, le 13 octobre dernier, la création du premier Parc naturel marin en Méditerranée au large des Pyrénées-Orientales et de l’Aude.

C’est une des mesures vitales pour garantir la pérennité des écosystèmes marins : assurer sur un espace suffisant – ici 4 000 km2 – la protection des espèces, leur capacité de reproduction et leur environnement. En faire un site d’étude pour mieux comprendre les mécanismes de dégradation et de restauration biologique des eaux littorales. Et une instance de décision collective, un «parlement de la mer» dit-on.

De vastes espaces protégés : voilà qui ne se fait pas contre les pêcheurs mais qui bien au contraire se révèlera demain avoir grandement contribué à assurer leur avenir. Leur avenir mais surtout celui de la biodiversité marine essentielle à nous tous.

On peut, on doit souhaiter que cet exemple sera suivi. Mais sans attendre la gestation longue et difficile qui aboutit à la création d’une structure de cette envergure il faut décider collectivement d’une gestion écologique et durable du Golfe du Lion.

Et commencer par prendre acte d’abord de son état : où sont passés tellines et bichus? Sardines et anchois? Et les thons? Certains disent «on a jamais vu autant de thon ici» : un : c’est faux, il fut un temps où les thons encombraient le quai du Grau, deux : le thon est un grand prédateur migrateur qui peut très bien donner un sentiment de recrudescence ici quand le stock global s’effondre. Et c’est le cas : le stock de thons est scientifiquement dans un tel état que l’extinction de l’espèce est envisageable et avec elle toute une chaîne biologique essentielle au fonctionnement de l’écosystème marin méditerranéen. Après le thon viennent les méduses. Elles prolifèrent déjà.

(voir le Rapport Lecou – sur les perspectives d’une pêche durable en Méditerranée, 2010)



 

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