Conseil municipal du 3 octobre 2013 – procès-verbal
Ci-dessous le procès-verbal du conseil municipal du 3 octobre 2013.
A l’ordre du jour notamment :
- la municipalisation du cinéma Marcel Pagnol,
- le régime indemnitaire des agents de la commune
- l’accès au Pont du Gard
pour lire le PV : CM 03-10-2013- PROCES VERBAL
Ici le texte de mon intervention à propos de la municipalisation du cinéma :
« Monsieur le Maire, Mesdames, Messieurs les Conseillers.
L’affaire qui nous occupe a pris désormais un tour judiciaire : je laisserai donc le soin aux juges de trancher le contentieux et m’en tiendrai ici à l’aspect politique du dossier.
Comment et pourquoi en sommes-nous arrivés là ? Je prétends, et je démontre que c’est l’aboutissement d’une volonté municipale. Vous avez délibérément pourri la situation pour imposer votre projet au détriment du développement culturel et associatif.
Revenons en arrière : Il est apparu en 2011, une volonté de réduire l’activité du cinéma. La Mairie a fait savoir alors qu’elle entendait reprendre la main sur le planning d’occupation de la salle. Toute demande d’utilisation par une association autre que l’AGEPT devait être soumise à son approbation. Dans les faits cela reviendra à empêcher délibérément un certain nombre de manifestations et conférences, notamment celles de l’ASAP.
De même la municipalité refusera d’installer des panneaux d’affichage pour le cinéma et décidera de ne plus y envoyer les enfants du centre de loisirs. Les discussions avec Culturespaces avaient déjà commencé sans doute.
En juin 2012, le Maire y fait allusion devant le président de l’AGEPT. Puis plus rien jusqu’en octobre où c’est moi qui informerait le Président du vote de la convention entre la ville et Culturespaces qu’il découvre en tombant des nues.
Cette attitude de mépris, cette volonté d’humiliation est délibérée. L’AGEPT est considérée comme quantité négligeable et le cinéma n’intéresse pas. Le maire avoue son ignorance sur les contraintes du fonctionnement de l’association et le directeur de cabinet déclare « le cinéma les aigues-mortais s’en fichent, à part les taureaux rien ne les intéresse ». Les courriers, même recommandés, du Président restent lettre morte.
En mars 2013 une subvention de 8 000 € est votée par le Conseil Général au bénéfice de l’AGEPT. Il faut la signature du maire pour la valider. Vous ne l’avez jamais signée. Cela prouve que dès avril, avant même toute action du collectif, vous aviez décidé d’assécher l’association.
La vigueur de protestation va contraindre à des concessions apparentes sous le contrôle permanent de Culturespaces. Mais la volonté d’étouffer l’association transparait encore dans certaines dispositions non viables et parfaitement déséquilibrées entre une petite association et une société de capitaux.
Encore un fait : après quelques protestations verbales dans le Hall de la Mairie, nous apprenons, stupéfaits, que vous êtes allé porter plainte pour diffamation à la gendarmerie. Ce geste prouve encore votre détermination : ces gens doivent être éliminées, et leur cause avec eux. Il n’y a pas de discussion possible. L’AGEPT doit disparaître.
Arrive la pétition, ou plutôt les pétitions. Une première de simple soutien à l’AGEPT recueillera 800 signatures. Une deuxième, demandant clairement un référendum sur la question recueillera 2 000 signatures.
C’est un tournant. Tout élu dans ce cas dit « d’accord, je renonce, je me suis trompé », même s’il n’en pense pas un mot. Pourquoi pas vous ? Parce que les dés étaient jetés, la décision déjà prise : à vos yeux, l’association appartenait au passé. Vous avez d’ailleurs qualifié ces militants culturels de « rétrogrades » et « passéistes ».
Puis vient juillet 2013 et cette mascarade de conseil municipal. Vous dites : je vais proposer une autre convention à l’AGEPT, mais d’accord je résilie la précédente. L’aveu est transparent. Si on avait voulu garder l’association, on aurait travaillé à la convention suivante qui aurait remplacé la précédente par un seul et même vote.
Ce projet de nouvelle convention – inacceptable – sera porté à la connaissance de l’association le 24 juillet pour un vote devant se tenir le 25 juillet en assemblée générale. Encore une provocation délibérée.
De plus, si vous aviez tenu à ce que cette convention soit signée vous seriez venu la défendre devant les adhérents. Vous auriez essayé au moins de les convaincre. Mais non, tout se déroulait comme prévu. Ou presque.
Parce qu’on en arrive à l’occupation du cinéma. J’ai dit que je n’en parlerai pas mais je veux quand même souligner deux faits parce qu’ils relèvent davantage de la morale que du droit :
1. la lettre que vous avez envoyée à cinq membres du collectif, une lettre infâme dans laquelle vous utilisez, vous instrumentalisez, au prix de contrevérités flagrantes, les fragilités de santé d’un agent communal, quelle honte !
2. vous faites convoquer devant les tribunaux des personnes septuagénaires, une octogénaire, au mépris de situations personnelles parfois difficiles que vous connaissez, quelle élégance. Monsieur le Maire, quelle élégance ! »