En réponse à un courrier de l’Asap adressé aux élus, consécutif à l’abattage des arbres de la rue de la Fraternité :

« Monsieur le président, cher Rémy,

J’accuse réception de votre courrier concernant les arbres et vous fait part de mon accord plein et entier avec les termes de votre lettre. Je suis même heureux qu’une voix aussi clairvoyante se fasse entendre sur notre commune qui me semble de bon augure pour l’avenir.

Car le patrimoine arboré de la ville a subi des préjudices importants ces dernières années : souvenons-nous des pins majestueux supprimés à l’entrée du quartier des Boudres (parking de l’EHPAD), d’un hectare tout proche de pinède détruit pour faire place à une résidence de tourisme (ODALYS), du parking du puits neufs, des rues entières de lotissements où l’on a coupé systématiquement tous les arbres d’ombrage (rue des Aigrettes, rue Jean Monnet, etc.), des platanes de la rue de la Fraternité enfin, que vous évoquez, détruits par un choix d’aménagement contestable, et la liste est loin d’être close.

L’arbre en ville, pour beaucoup, est un gêneur, mais il est surtout l’objet d’une grande ignorance que votre association peut contribuer à dissiper.

Il ne suffit pas de replanter deux arbres pour un (et souvent en limite d’urbanisation). Il nous faut recréer de la nature en ville. Et pour cela définir un plan global (parcs, jardins publics ou partagés, avenues arborées) qui permette de restaurer des continuités écologiques – ce que la loi appelle des «trames vertes» – pour assurer la présence et la survie de nombreuses espèces indispensables, auxiliaires précieux de l’homme urbain.

Des études scientifiques menées à New-York ont montré que les actes de délinquance et les incivilités sont moins fréquents dans les quartiers arborés et que la présence de nature contribue à pacifier les rapports entre les gens : voilà qui devrait réconcilier l’écologiste et le plus réticent des gestionnaires!

Merci encore, Monsieur le président, cher Rémy, pour votre vigilance, votre action et celle de l’Asap. »

Ci-dessous le courrier initial du président de l’Asap :

2013-06-25 lettre au Maire pour les arbres