Agriculture et ruralité (café citoyen à St Laurent d’Aigouze)
Très intéressant café citoyen hier soir au Grand Café de St Laurent d’Aigouze, sur les questions agricoles en présence d’un représentant des jeunes agriculteurs, du syndicat des éleveurs, de pêcheurs, de militants et d’élus.
On y a notamment parlé des difficultés des agriculteurs qui se sentent peu soutenus : absence de politique agricole locale, méconnaissance des problèmes de la part des élus, inflation des coûts ou absence de foncier du fait de l’extension urbaine mal contrôlée, défaut de promotion des productions, manque de soutien des élus locaux qui négligent par exemple les producteurs locaux pour l’approvisionnement de la restauration collective, etc.
Puis c’est la question alimentaire qui a occupé les débats, la malnutrition à l’échelle mondiale, les abus de notre système productiviste comme modèle non durable, la spéculation sur les cours des marchés mondiaux, le rôle des grands groupes agro-industriels, l’insuffisante réglementation de l’OMC et de la PAC. Des débats riches et animés.
C’est l’occasion ici – en contrepoint – de rappeler quelques propositions déjà faites à l’attention des élus locaux en responsabilité. Pour la moitié de ces propositions c’est une simple décision à prendre, une délibération à faire voter. Mais il y faut une vraie volonté pour que ce soit cohérent et que cela ait un sens. N’est-ce pas là la seule difficulté ?
- exonération de taxe foncière pour l’installation des jeunes agriculteurs (à noter que cette mesure en vigueur à A-M a été supprimée, malgré mes protestations, au début du mandat en cours)
- défiscalisation des parcelles cultivées en bio
- actions de sensibilisation et de formation des agriculteurs à la transition vers le bio
- préservation des terres agricoles : maintien d’une ceinture verte autour des villes
- soutien aux association type AMAP (paniers de légumes, jardins familiaux, potagers collectifs)
- développement des circuits courts et marché des produits locaux
- soutien à la labellisation de produits du terroir
- montée en puissance du bio en restauration scolaire : commencer par respecter l’objectif national des 20% – se fixer un objectif à terme (80% en 2015 par exemple)
- développement de l’éducation à l’alimentation en milieu scolaire
- sensibilisation de la population aux questions de santé alimentaire, de qualité nutritionnelle
- utilisation des marchés d’approvisionnement locaux pour la restauration collective
- soutien à l’emploi agricole, développer les filières de formation, sensibiliser les collégiens à ces carrières
- rencontres régulières avec les représentants des organisations agricoles et poursuite du dialogue local